Situé au pied des Cévennes et de ses châtaigniers, le promontoire d’Aubenas offre au nord un magnifique panorama sur le plateau ardéchois tandis qu’au sud s’étendent les vallées de vignes et d’oliveraies. Depuis l’Antiquité, il est au croisement des grands axes de passage entre le Massif Central, la vallée du Rhône et le Midi de la France.
Aubenas est ville porte du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche. Au sud serpentent les Gorges de l’Ardèche, au nord s’élève le Plateau Ardéchois. Aubenas et son château veillent depuis le Moyen Âge sur la vallée de la rivière Ardèche. Son histoire a façonné son identité et ses atouts.
Le « lieu d’en haut » Le nom gallo-romain Albenate est issu d’un mot celte qui signifie « le lieu d’en haut ». La présence d’un oppidum est possible même si cela ne peut être prouvé. Les premières pierres du château ont été posées à la fin du XIIIe siècle, mais les recherches récentes laissent supposer l’existence d’un château plus ancien à l’ouest de l’édifice actuel.
La situation géographique d’Aubenas a déterminé son histoire. L’éperon rocheux a ainsi suscité très tôt des convoitises. Au Moyen âge, une lutte pour sa possession a opposé les seigneurs d’Ucel et de Montlaur, et pendant 500 ans, les évêchés de Viviers (vallée du Rhône) et du Puy-En-Velay (Massif Central).
Siège du pouvoir féodal, le château est devenu après la Révolution le siège de l’Hôtel de ville : il l’est resté jusqu’en 1985. Comme pour toutes les cités du Moyen ge, le développement urbain s’est fait autour de lui. Placée notamment sur la seule voie qui traversait le Massif Central et la vallée du Rhône, Aubenas a surtout tiré sa richesse du négoce et des droits de péage.
Cette richesse est encore visible à travers l’architecture du château et celle de nombreuses demeures du centre-ville. Dès le Moyen ge, la cité accueillait de grandes foires : le premier acte royal recensé date de 1336. La foire aux cochons se déroulait en janvier (foire de la Saint-Antoine) et durait 6 jours, et la foire aux Poulains avait lieu en novembre. Depuis d’autres foires et temps forts commerciaux perpétuent la tradition.
Autre grand rendez-vous d’échanges commerciaux, le marché aux cocons : celui-ci était au XIXe siècle, le 3ème marché aux cocons de France, derrière Lyon et Saint- Etienne. Le nom de la Place des Cocons entretient cette mémoire. L’apparition en 1872 de la pébrine, maladie du ver à soie, a marqué le déclin de l’activité séricicole. Difficile également de ne pas évoquer le marché aux châtaignes place de la République ou le marché du samedi matin qui reste l’un des plus gros marchés de l’Ardèche.
Les marchés hebdomadaires le samedi matin se doublent de nocturnes les mercredis en juillet et en août. Le centre-ville piéton permet d’apprécier les terrasses des cafés-restaurants et les nombreuses boutiques. L’été s’enchaînent braderies, concerts, visites, expositions, animations et dégustations. Qui n’a jamais entendu parler (et goûté !) de la fameuse crème de marrons d’Ardèche ?
Cette délicieuse spécialité est dignement représentée à Aubenas par les confiseurs Sabaton et Imbert pour les plus connus. Vous trouverez aussi de nombreux produits du terroir dans les commerces du centre historique, ou en flânant sur le marché hebdomadaire toujours animé et coloré. Une découverte gustative dans une ambiance chaleureuse, entre lumières et senteurs locales.