Par Tida Anaibar, du 5 au 20 mai 2023. Ouverte tous les jours de 10h à 12h et de 17h à 19h30 à la salle de la Grenette. Entrée libre. Renseignements auprès du centre le Bournot : 04 75 89 02 02
Au vu de ses toiles, il est difficile d’imaginer que Tida Anaibar est autodidacte. Et pourtant, c’est le cas ! Alors, certes, il a toujours dessiné. Mais nulle école d’art au sein de son CV ! C’est dans son pays natal qu’il a commencé à esquisser. Et puis, à l’âge de 14 ans, il a tout abandonné pour s’adonner à son autre passion : la musique. Il est alors devenu pianiste et chanteur, là encore sans formation. Son secret ? Voir les notes comme des couleurs. Une façon originale d’apprendre. En 2010, il arrive en France pour des raisons personnelles. Nantes, la Bretagne, Angoulême… jalonnent son parcours. Finalement, c’est l’Ardèche et son climat lui rappelant le Maroc, qui le convaincront de poser ses valises. Il s’y plaît, apprécie la nature, la tranquillité et la simplicité des gens. Et ressort ses toiles. Il se souvient de ce café renversé sur le carnet de son père, professeur de mathématiques. Celui-ci avait dessiné une silhouette parfaite de requin sur la tâche séchée. Tida Anaibar fait alors de nombreux essais, expérimente jusqu’à trouver le dosage parfait, la couleur idéale. Il va peindre ainsi, à l’aide de café, exclusivement. Il donne vie à des portraits, animaliers ou humains, qui partagent la même expressivité dans le regard. C’est par ce biais que s’exprime sa sensibilité d’artiste et qu’il transmet de l’émotion.
Lise Irlandes-Guilbault